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1 mai 2012

AVRIL 2012: les sujets

Ce soir, nous n'avons été que trois à nous lancer dans l'écriture, alors que dehors pluie et tempête faisaient rage....

"Un mot de mon enfance"

COLLEY
Colley s'écrit comme la race du chien. Celui avec de grands poils flous et un museau fin. J'avais besoin de nommer un être imaginaire. J'ai choisit "Colley": je croyais que c'était un prénom. Que les gens et les chiens partageaient des traits communs ou peut-être que tous les noms constituaient une langue commune dans laquelle les adultes puisaient indistinctement. Une camarade de classe s'appelait bien "Prune".
"Colley", maintes fois invoquée, présence fantomatique dont les traits m'ont toujours échappés. Pourquoi les enfants peuplent-ils leur solitude d'êtres inexistants ? Aux restes de quelles âmes ont-ils encore accès ?

FOOTBALL
Je l'ai découvert assez tard. Avec le recul, j'ai découvert une généalogie à ma légende dorée - un drôle de luron en chapeau de paille ample posant le pied sur le ballon de cuir: Mexico 86. Cela m'évoque...des croissants aux amandes que m'achetait l'ami L'hacen quand il venait me voir lors de mes premiers entrainements de pupille... Maillot rouge, short rouge, chaussettes rouges, chaussures en cuir qui m'ensenglantent les pieds, si malhabiles mes chaussures aux crampons moulés que j'avais rêvées magiciennes, caressant le ballon comme Giresse, Platini, Tigana, dont je découvrais la geste héroïque dans les France football prêtés par mon grand-père. Ils me plongeaient dans la rumeur des stades aux foules suspendues aux gestes d'issues indécises, anticipées, rêvées, promis à l'éternité, auréolés du halos des légendes facilement gagnées sous le soleil de plomb d'une Amérique volée... 86, je ne m'intéressais pas au football: cette mascotte vivait sur les programmes télé, se détachait de souvenirs voilés.

"FRECH"
Non pas les nouvelles fraîches, mais cet adjectif, cinglant, qui m'a qualifiée quelques fois, vers 9-10 ans. Je ne sais pas si c'est de l'allemand ou de l'alsacien, et cela a ajouté à l'effet. Comme une formule compliquée dont je n'avais pas l'usage, le verdict en latin du tribunal. Cela veut donc dire, semble-t-il, que j'étais impertinente, insolente. J'ai trouvé ça injuste à l'époque, et dans mes souvenirs de cette époque je retrouve plutôt un temps qui s'étire lentement, loin de l'univers des adultes, de la vraie vie. Je passais des heures à lire ou à observer des bestioles dans une mare. Il devait pourtant il y avoir du vrai, parce que dans le Finistère on m'a déjà qualifiée de "pikes" !

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