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Causeries et lichouseries

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17 septembre 2019

Les prochains rendez-vous

* Autour d'un livre que nous avons tous lu (plutôt un classique, ou qui sollicite l'échange), que nous aborderons peut-être moins par "j'aime/j'aime pas" que par le biais de thématiques * Écriture * Coups de cœur (BD acceptées), dont nous lisons un extrait....
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1 mars 2021

FEV 2021: Sur les ossements des morts d'Olga Topkarczuk

Retrouvailles masquées ! Un polar qui n'en est pas un, un Nobel qui s'interroge, de l'astrologie New Age mais aussi une  réflexion sur l'écriture, la nature, la poésie, la colère, l'animalité,  la frontière, une manière de renommer ce qui nous entoure, de faire disparaitre les hommes "puissants". 

1 mars 2021

OCT 2019: A serious man des frères Cohen

Dvd
1 mars 2021

FEV 2020: Les furtifs de Damasio

https://lavolte.net/livres/les-furtifs-alain-damasio/

 

25 septembre 2019

SEPT 2019: Les Amours Jaunes de Tristan Corbière

C'est juste en face de sa tombe que nous avons passé une délicieuse soirée (merci à nos hôtes !) avec Tristan Corbière.

Nous avons lu plusieurs poèmes, tenté d'en comprendre certains, comparé nos éditions et complété par ce que nous savions sur sa vie.

Ce que Wikipédia nous avait caché, Martine le savait: Dali a illustré lui aussi Tristan Corbière, 10 grandes gravures :

dali corbiereTristan Corbière est un immense poète, d'une grande modernité, qui a su nourrir la poésie d'un refus du beau style et du formalisme éthéré, d'un réalisme cru et d'un souci d'expression intime et sociale, un poète d'une grande inventivité verbale mêlant une culture littéraire certaine nourrie à la mamelle de Villon, Baudelaire et consorts, un sens de l'irrévérence et le souci de faire rentrer la langue de la rue dans le poème. Un homme de la bohème d'une sensibilité maladive, mélancolique, goguenarde, et cynique, portée sur l'auto-dérision et le sens du paradoxe, le refus de l'esprit de sérieux, manifestant aussi de vrais sentiments, un intérêt pour la vie populaire, les marginaux, les chansons et coutumes du peuple, notamment de Basse-Bretagne.  Son unique recueil, "Les Amours Jaunes" n'est paru, de manière très confidentielle, qu'en 1873, deux ans avant sa mort. C'est Verlaine qui l'a fait connaître après sa mort en lui consacrant notamment une de ses études sur "Les Poètes maudits" en 1884.   Il sera ensuite un des poètes favoris du mouvement Dada (Tristan Tzara préfacera une édition des "Amours Jaunes" en 1947) et surréaliste.

Tristan est né à Morlaix, au manoir de Coat Congar, en Ploujean, le long de l'avenue de Launay. 

Tribut à Tristan - 1. Epitaphe Tribut à Tristan - 1. Epitaphe

Il est né Édouard (Édouard-Joachim), comme son père, homme d'affaires self-made-man, ancien mousse, patron d'une compagnie de navigation transportant marchandise et voyageurs entre Morlaix et Le Havre, et grand écrivain maritime à succès, auteur du "Négrier", roman édité quatre fois de son vivant. Sa mère Marie-Angélique était une Puyo, d'une famille de notable morlaisiens.

Le nom de plume de notre poète, Triste-en-Corps-Bière, Tristan Corbière, dit sa conscience de la mort qui progresse en lui, son humour noir, et son goût du macabre et du spectacle, son rire jaune de dandy malheureux et maladif.

Tristan est mort à Morlaix et est enterré au cimetière Saint-Martin. Il a vécu à Morlaix de 1845 à 1859, date où il rejoint le Lycée Impérial de Saint-Brieuc. Il sera très malheureux, puis poursuivra le lycée à Nantes, avant de revenir en Bretagne, sans pouvoir passer son bac, tentant de se soigner de ses terribles rhumatismes et sa tuberculose à Roscoff, dans la maison de vacances de ses parents.

Il a vécu plusieurs années à Roscoff, multipliant les canulars et les scandales, comme entre 1864 et 1868, puis à Morlaix à nouveau en 1869 après un voyage à Italie. Il s'est installé à Montmartre après la Commune, en 1872, avant de mourir dans sa trentième année à Morlaix en 1875. Tristan Corbière est enterré au cimetière Saint-Martin, non loin de la gare de Morlaix.

Cimetière Saint Augustin à Morlaix: la tombe de Tristan Corbière, Édouard pour l'état civil.Cimetière Saint Augustin à Morlaix: la tombe de Tristan Corbière, Édouard pour l'état civil.

Épitaphe 

Sauf les amoureux commençons ou finis
qui veulent commencer par la fin il y
a tant de choses qui finissent par le
commencement que le commencement
commence à finir par être la fin la fin
en sera que les amoureux et autres
finiront par commencer à recommencer par
ce commencement qui aura fini par n’être
que la fin retournée ce qui commencera
par être égal à l’éternité qui n’a ni
fin ni commencement et finira par être
aussi finalement égal à la rotation de
la terre où l’on aura fini par ne
distinguer plus où commence la fin d’où
finit le commencement ce qui est toute
fin de tout commencement égale à tout
commencement de toute fin ce qui est le
commencement final de l’infini défini
par l’indéfini—Égale une épitaphe égale
une préface et réciproquement

(SAGESSE DES NATIONS)

Il se tua d’ardeur, ou mourut de paresse.
S’il vit, c’est par oubli ; voici ce qu’il se laisse :

— Son seul regret fut de n’être pas sa maîtresse. —

Il ne naquit par aucun bout,
Fut toujours poussé vent-de-bout,
Et fut un arlequin-ragoût,
Mélange adultère de tout.

Du je-ne-sais-quoi. — Mais ne sachant où ;
De l’or, — mais avec pas le sou ;
Des nerfs, — sans nerf. Vigueur sans force ;
De l’élan, — avec une entorse ;
De l’âme, — et pas de violon ;
De l’amour, — mais pire étalon.
— Trop de noms pour avoir un nom. —

Coureur d’idéal, — sans idée ;
Rime riche, — et jamais rimée ;
Sans avoir été, — revenu ;
Se retrouvant partout perdu.

Poète, en dépit de ses vers ;
Artiste sans art, — à l’envers,
Philosophe, — à tort à travers.

Un drôle sérieux, — pas drôle.
Acteur, il ne sut pas son rôle ;

Peintre : il jouait de la musette ;
Et musicien : de la palette.

Une tête ! — mais pas de tête ;
Trop fou pour savoir être bête ;
Prenant pour un trait le mot très.
— Ses vers faux furent ses seuls vrais.

Oiseau rare — et de pacotille ;
Très mâle … et quelquefois très fille ;
Capable de tout, — bon à rien ;
Gâchant bien le mal, mal le bien.
Prodigue comme était l’enfant
Du Testament, — sans testament.
Brave, et souvent, par peur du plat,
Mettant ses deux pieds dans le plat.

Coloriste enragé, — mais blême ;
Incompris… — surtout de lui-même ;
Il pleura, chanta juste faux ;
— Et fut un défaut sans défauts.

Ne fut quelqu’un, ni quelque chose
Son naturel était la pose.

Pas poseur, — posant pour l’unique ;
Trop naïf, étant trop cynique ;
Ne croyant à rien, croyant tout.
— Son goût était dans le dégoût.

Trop crû, — parce qu’il fut trop cuit,
Ressemblant à rien moins qu’à lui,
Il s’amusa de son ennui,
Jusqu’à s’en réveiller la nuit.
Flâneur au large, — à la dérive,
Épave qui jamais n’arrive….

Trop Soi pour se pouvoir souffrir,
L’esprit à sec et la tête ivre,
Fini, mais ne sachant finir,
Il mourut en s’attendant vivre
Et vécut, s’attendant mourir.

Ci-gît, — cœur sans cœur, mal planté,
Trop réussi — comme raté.

Tribut à Tristan: 2- A la mémoire de Zulma, vierge-folle hors barrière et d'un LOUIS - Colonelle à la Commune

À la mémoire de Zulma

vierge folle hors barrière

et d'un Louis

Elle était riche de vingt ans,
Moi j'étais jeune de vingt francs,
Et nous fîmes bourse commune,
Placée, à fond-perdu, dans une
Infidèle nuit de printemps...

La lune a fait un trou dedans,
Rond comme un écu de cinq francs,
Par où passa notre fortune :
Vingt ans ! vingt francs !... et puis la lune
En monnaie - hélas - les vingt francs
En monnaie aussi les vingt ans !
Toujours de trous en trous de lune,
Et de bourse en bourse commune...
- C'est à peu près même fortune !

- Je la trouvai - bien des printemps,
Bien des vingt ans, bien des vingt francs,
Bien des trous et bien de la lune
Après - Toujours vierge et vingt ans,
Et... colonelle à la Commune !

- Puis après : la chasse aux passants,
Aux vingt sols, et plus aux vingt francs...
Puis après : la fosse commune,
Nuit gratuite sans trou de lune.
 
Saint-Cloud. Novembre
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6 septembre 2019

Le lavoir dans le Monde !

28 avril 2019

Nos coups de coeur aux Capucins

Fief de David Lopez Dans la forêt de Jean Hegland Libres cours de Catherine Henri Chopin ou le poète de Guy de Pourtalès Les visages de Jessie Kellermann J’ai couru vers le Nil d’Alaa El Aswan L’homme est un Dieu en ruine de Kate Atkinson Marx et la poupée de Maryam Madjid Blade Runner de Philip K Dick Annie Ernaux Les années
26 mars 2017

Nos textes de théâtre

Belle journée d'écriture de théâtre !

  • Des personnages créés aléatoirement par chacun
  • 6 thématiques de pièces
  • 1 personnage chacun, pour chaque pièce.
  • On tourne entre les ordinateurs, nos personnages se répondent et la pièce se crée :-)

Voilà le résultat (au fur et à mesure que je récupère les textes)

Repas_de_famille

Une_sc_ne_de_crime

1 mars 2017

FEVRIER 2017: Le chapiteau vert de Ludmila Oulitskaïa

chapieur-vert

Délicieux repas russe: merci Laure ! Et encore une fois une belle soirée

28 août 2016

Causerie Cinéma

Le 21 janvier: présentez des extraits (3 à 5 minutes) de votre choix sur le thème de l'Amour

Il nous faudra un vidéoprojecteur et un mur blanc

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